C’est par convention la période qui commence environ une année après les dernières règles. Elle va durer jusqu’à la fin de la vie.

L’absence de sécrétion des hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone) va entraîner assez rapidement des modifications au niveau des organes qui étaient sous l’influence de ces hormones, comme l’appareil génital, la vessie, la peau, … Pour d’autres organes, comme le cœur, les vaisseaux et les os, qui étaient protégés par les œstrogènes, des complications peuvent apparaître à plus long terme, quelques années après l’arrêt des règles.

Mais là aussi, comme pour la périménopause, les variations individuelles sont très importantes.

femme 50 ans menopause

Comment votre médecin fait-il le diagnostic de ménopause ?

Le médecin est orienté par la durée de la périménopause, la durée de l’aménorrhée (absence de règles), l’âge de la femme (la cinquantaine environ) et l’existence de signes cliniques, comme les bouffées de chaleur, que nous avons décrites plus haut. Ces signes suffisent généralement à établir le diagnostic de ménopause. En cas de doute, un dosage des hormones peut vous être prescrit, mais il ne sera représentatif que de votre statut hormonal à un moment donné. Dans ce cas, un taux élevé de FSH et un taux bas d’estradiol plaident en faveur de la ménopause.

En pratique, plusieurs circonstances sont à envisager :

  1. la plus fréquente : La femme (entre 45 et 55 ans) présente une aménorrhée (absence de règles) depuis plusieurs mois. Cette aménorrhée peut être arrivée subitement, mais le plus souvent elle succède à plusieurs mois de cycles irréguliers. Elle est accompagnée, dans 80 % des c as, de bouffées de chaleur et éventuellement de quelques autres symptômes désagréables* (voir le tableau).
    Le diagnostic de ménopause est alors très probable. Les dosages hormonaux sont inutiles. Néanmoins, avant de débuter le traitement hormonal substitutif (THS), il faut s’assurer que les ovaires ne sécrètent vraiment plus d’œstrogènes. Pour cela, le médecin prescrit de la progestérone pendant 10 jours par mois. SI avec la progestérone, les règles ne reviennent pas pendant trois mois, la ménopause est réelle et le traitement hormonal peut être débuté.
  2. la femme a eu une hystérectomie (ablation de l’utérus) : là, le symptôme principal pour suspecter la ménopause (l’absence de règles) manque. Les bouffées de chaleur peuvent débuter longtemps avant la ménopause. Un bilan hormonal est donc dans cette circonstance très utile. Un taux de FSH élevé et un taux d’estradiol bas sont nécessaires pour affirmer la ménopause.
  3. La femme prend toujours une pilule contraceptive : En l’absence de notion de ménopause précoce dans la famille, on conseillera l’arrêt de cette pilule vers 48 – 50 ans afin de savoir si la ménopause est ou n’est pas installée, car avec la pilule les symptômes faisant suspecter une ménopause sont inexistants. Plusieurs modalités sont possibles :
  • la plus simple est d’arrêter la pilule et de voir si les règles reviennent ou non après un mois
  • on peut aussi s’aider du bilan hormonal dans cette circonstance, celui-ci sera fait 7 jours après l’arrêt de la pilule. Il est toujours préférable vers 50 ans d’arrêter la pilule qui contient l’étbinyl estradiol et de passer au traitement hormonal substitutif en temps voulu qui contient des œstrogènes naturels. Cette différence ne se voit pas sur la qualité de vie mais est moins nocive sur le plan métabolique cardio-vasculaire.

Ce tableau propose une synthèse des trois phases essentielles dans la vie d’une femme, en fonction de l’ensemble des données biologiques et cliniques :

Période d’activité génitale Périménopause Ménopause confirmée
– Cycles réguliers
– Règles normales
– Cycles irréguliers.
– Règles trop abondantes ou trop courtes
– Saignement entre les règles
– Arrêt définitif des règles = absence de règles depuis 12 mois
Pas de symptômes – Bouffées de chaleur (souvent intermittentes)
– Prise de poids
– Douleurs des seins
– Gonflement
– Parfois apparition des signes de ménopause confirmée
– Bouffées de chaleur
– Sueurs nocturnes
– Sècheresse vaginale
– Fatigue
– Insomnie
– Baisse de la libido
– Douleurs articulaires
– Prise de poids
– Fuites urinaires