Aux alentours de la cinquantaine, les ovaires arrêtent de sécréter des hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone). Cet arrêt de sécrétion des hormones n’est pas brutal, il est habituellement précédé par une période de transition, qu’on appelle la périménopause, au cours de laquelle des modifications vont être ressenties, de façon plus ou moins importante selon les femmes.
Schématiquement, la périménopause comporte deux périodes :
- d’abord une période de 4 ou 5 années (survenant en moyenne vers 45 ans avec beaucoup de variabilité selon les femmes), précédant l’arrêt des règles, pendant lesquelles le cycle menstruel se modifie (il se raccourcit ou il s’allonge). L’arrivée des règles devient imprévisible ; celles-ci peuvent varier en durée et en abondance.
- puis, la période de 12 mois, qui suit les dernières règles.
La périménopause correspond à l’arrêt par à-coups de l’activité des ovaires (production d’ovules et sécrétion d’hormones).
C’est souvent une période inconfortable car le désordre hormonal peut entraîner différents troubles qui, fort heureusement, ne sont pas nécessairement tous présents :
- La durée du cycle devient irrégulière (trop courte, trop longue ou alternance des deux) et les règles tardent parfois à arriver. Dans certains cas, les retards de règles aboutissent à l’absence d’un ou plusieurs cycles complets.
- Les règles elles-mêmes sont modifiées : elles peuvent être moins abondantes et durer moins longtemps ; au contraire, elles peuvent augmenter de façon importante, et devenir hémorragiques avec parfois même des caillots.
Ces modifications du cycle peuvent avoir des conséquences sur l’organisme et s’accompagner de différents troubles :
Ils vous sont ici présentés dans leur ensemble, mais sachez qu’en réalité, ils ne seront pas tous ressentis et que chaque femme va les vivre de façon différente, selon l’intensité de ces troubles et également en fonction de sa personnalité.
- Plus fréquent entre 40 et 50 ans, le syndrome prémenstruel correspond aux désagréments habituellement ressentis dans la période qui précède les règles : les seins sont tendus, gonflés, parfois même douloureux (mastodynies) ; l’abdomen est ballonné ; les doigts sont boudinés ; les chevilles sont gonflées le soir. Ces signes s’accompagnent éventuellement d’une prise de poids dans les jours qui précèdent les règles. De même, des céphalées apparaissent parfois avant les règles et disparaissent après celles-ci.
Sur le plan psychologique, le déséquilibre hormonal peut entraîner angoisse, irritabilité, agressivité, tendance dépressive. Joies et peines peuvent être vécues de façon désordonnée et exagérée. - Des bouffées de chaleur sont fréquentes, elles évoluent par périodes de durée variable et sont le plus souvent contemporaines des absences de règles .les seins dans ces périodes sont le plus souvent très « calmes ». Elles se manifestent par une brusque sensation de chaleur, en particulier du torse et du visage, accompagnée d’une rougeur de la peau et de sueurs. Brèves (quelques minutes), elles surviennent de jour comme de nuit.
- La fatigue est physique mais s’accompagne, dans certains cas, d’une certaine lassitude morale.
- L’insomnie est souvent liée à la survenue de bouffées de chaleurs nocturnes.
D’une manière générale les règles du jeu de cette période particulièrement « anarchique » sont les suivantes:
- arrêt de fabrication des œstrogènes par les ovaires :absence de règles, suées ou bouffées de chaleur, lassitude, insomnie, baisse de tonus douleurs articulaires, sécheresse vaginale…
- fonctionnement normal des ovaires:disparition des symptômes désagréables et tout va bien!
- excès de fabrication hormonale des ovaires( (trop d’œstrogènes): douleurs de seins, gonflement, rétention d’eau, règles importantes ou hémorragiques.
La périménopause est donc une suite désordonnée de ces différents épisodes avec cependant de plus en plus souvent d’ épisodes d’insuffisance œstrogéniques au fur et à mesure que l’on s’approche de la ménopause proprement dite.
Après cette période de périménopause, plus ou moins longue, survient la phase résultant de l’arrêt définitif des sécrétions hormonales qu’on appelle ménopause:les symptômes d’insuffisance œstrogéniques sont alors dominants et définitifs.
La périménopause peut être très simplement compensée par des traitements hormonaux qui sont différents de ceux de la ménopause proprement dite.
Il faut donc voir l’avenir avec optimisme et envisager avec son médecin les différentes stratégies thérapeutiques correspondant exactement à la période hormonale que l’on est en train de vivre.